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Visa Schengen: Ce qui va changer à partir de février 2020
Tous les demandeurs de visa Schengen qui déposent une demande de visa à partir du 1er février 2020 seront soumis au nouveau code des visas Schengen, rapporte le site Schengenvisainfo.com.
Ce changement intervient suite à l’adoption par la commission européenne, en mai 2018, d’une proposition de révision du code des visas, dans le but de « renforcer la politique commune des visas tout en tenant compte des préoccupations en matière de migration et de sécurité. »
Qu’est-ce qui va changer ?
Les nouvelles règles apporteront plusieurs changements aux procédures de demande de visa et amélioreront les avantages qu’il procure.
Les principales modifications prévues par le code des visas révisé portent notamment sur:
- Frais de visa plus élevés.
- Prolongation des périodes de dépôt des demandes.
- Formulaires de candidature électroniques dans la plupart des pays.
- Les autorités représentatives de chaque membre de l’espace Schengen doivent être présentes dans chaque pays tiers pour ce qui est de l’admission des visas après le 2 février.
- Les voyageurs fréquents ayant déjà reçu des visas peuvent bénéficier de visas valides plus longtemps.
Les frais de visa seront plus élevés
Les demandeurs de visa Schengen, qui payaient auparavant 60 euros par visa devront désormais payer 80 euros, tandis que ceux qui devaient payer 35 euros par visa devront désormais payer 40 euros. Cela comprend les enfants et d’autres catégories qui ont été accordés avec l’avantage de payer des frais d’amant. Les enfants de 0 à 6 ans restent exonérés des frais de visa.
Le nouveau code introduit également un mécanisme qui examine si les frais de visa doivent changer ou rester les mêmes tous les trois ans. Certains des pays coopérant avec l’UE en matière de réadmission de migrants clandestins peuvent également bénéficier d’une réduction des frais de visa.
Possibilité de signer et d’envoyer le formulaire de demande par voie électronique
Afin de faciliter les procédures de demande de visa, le code des visas actualisé invite les États membres à autoriser, dans la mesure du possible, le remplissage et la transmission électroniques des formulaires de demande.
Il les oblige également à autoriser les demandeurs de visa à signer le formulaire de demande par voie électronique, cette signature électronique devant ensuite être reconnue par l’État membre compétent.
La période de dépôt des demandes prolongée
Un autre avantage du nouveau code pour les demandeurs de visa est qu’il prolonge la période pendant laquelle une demande peut être déposée, de trois mois à six mois avant un voyage.
Les gens de mer dans l’exercice de leurs fonctions peuvent, dès le mois de février, présenter une demande d’admission neuf mois avant leur arrivée dans l’un des ports Schengen.
Le délai de dépôt d’une demande est de 15 jours calendaires au plus tard avant le voyage prévu dans l’espace Schengen.
L’assurance de voyage reste obligatoire
L’assurance voyage reste obligatoire pour les demandeurs de visa Schengen, malgré les tentatives de la rendre facultative. En fait, le nouveau code souligne l’importance d’avoir une assurance Schengen lors de la demande de visa.
Quant aux voyageurs demandant un visa à entrées multiples, ils devront prouver qu’ils sont en possession d’une assurance médicale de voyage adéquate et valide couvrant la période de leur première visite prévue.
Les États membres Schengen doivent être présents dans chaque pays
Le nouveau code oblige tous les États membres Schengen à être présents dans tous les pays tiers, par l’intermédiaire de leur ambassade/consulat, d’un autre État membre ou en externalisant l’obtention du visa Schengen à un prestataire de services extérieur.
Cette obligation vise également à faciliter la demande de visa, afin que les ressortissants de certains pays n’aient plus à se rendre dans un pays voisin uniquement pour déposer et demander un visa.
Les prestataires de services externes pourront facturer des frais de service, qui ne devront pas dépasser le montant des frais de visa.
Plus d’avantages pour personnes ayant déja reçu des visas Schengen
Les voyageurs qui se rendent fréquemment dans l’espace Schengen, qui ont également des antécédents positifs en matière de visas, c’est-à-dire qui ont utilisé légalement leurs visas précédents, qui ont une bonne situation économique dans leur pays d’origine et qui ont l’intention réelle de quitter le territoire des États membres avant l’expiration de leur visa, pourront bénéficier d’un visa à entrées multiples valable cinq ans au maximum.
Cet avantage ne sera pas limité à certains types de voyage ou à des catégories particulières de demandeurs. Toutefois, les États membres sont invités à accorder une attention particulière aux personnes voyageant aux fins de l’exercice de leur profession, telles que les hommes d’affaires, les gens de mer, les artistes et les sportifs.
Le traitement des visas comme levier de réadmission
Le nouveau code des visas prévoit l’utilisation du traitement des visas comme levier pour pousser les pays tiers à collaborer en matière de réadmission des immigrants clandestins.
Ainsi, la Commission évaluera régulièrement, au moins une fois par an, la coopération des pays tiers en matière de réadmission et déterminera si un pays tiers coopère suffisamment et si une action est nécessaire, notamment dans le domaine des migrations.
Dans les cas où la Commission estime qu’un pays tiers ne coopère pas suffisamment, les ressortissants de ce pays peuvent être confrontés à des délais de traitement des visas plus longs et à des droits de visa plus élevés. Les pays qui collaborent à cet égard se verront accorder des périodes de traitement de visas plus courtes, des frais de visa moins élevés et des visas valides plus longtemps.