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L’Algérie dénonce le « chantage aux visas » exercé par la France
L’Algérie a dénoncé le « chantage aux visas » exercé par la France en réaction au communiqué de l’ambassade de France en Algérie.
Le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Alger a été convoqué ce mardi au siège du ministère, au lendemain de la publication d’un communiqué de la représentation diplomatique française annonçant une réduction du nombre de visas délivrés aux Algériens.
Dans sa réaction, le département d’Ahmed Attaf a jugé ce communiqué « inacceptable », estimant qu’il présente « une lecture tendancieuse des faits » et qu’il visait directement l’opinion publique algérienne « pour incriminer, devant elle, une prétendue responsabilité exclusive du ministère algérien dans la non-accréditation d’agents diplomatiques et consulaires français ».
Principe de réciprocité
Le ministère rappelle que le refus d’accréditation de certains agents français est intervenu « bien après une décision similaire de la France » et qu’il est le fruit « de l’épuisement, à l’initiative de la partie algérienne, de toutes les tentatives de règlement à la satisfaction des deux pays ».
Alger affirme qu’il s’agit de « l’application stricte du principe de réciprocité », puisque c’est Paris qui a été « à l’origine, depuis plus de deux ans, du refus d’accréditation de chefs de poste et d’agents consulaires algériens en France ».
Les visas, un « levier central »
Le directeur du protocole du ministère a par ailleurs rappelé au chargé d’affaires de l’ambassade de France que la question des visas ne se résume pas aux problèmes d’accréditation. Pour Alger, cette problématique a été érigée « en levier central » d’un bras de fer que le gouvernement français « veut imposer » à l’Algérie.
Le ministère le gouvernement français de la poursuite de son « chantage aux visas. » « La première phase de ce chantage s’est achevée avec la dénonciation par l’Algérie de l’Accord de 2013 sur l’exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service », rappelle le ministère.
Désormais, poursuit le MAE, « la France ouvre une seconde phase qui concerne les passeports ordinaires, qu’elle entend gérer par le chantage, le marchandage et l’intimidation ».