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Comment allons-nous voyager après le coronavirus?
Comment allons-nous voyager après la pandémie du coronavirus? Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, livre au Think Tank Terra Nova son analyse sur le présent et l’avenir de l’activité touristique.
Voici quelques extraits publiés par TourMag:
Pour voyager après la pandémie, « cela nécessite bien sûr que chaque pays (de départ ou de destination) ait retrouvé un état sanitaire stable.
À cela s’ajoute la nécessité d’avoir sur place une logistique et des infrastructures qui fonctionnent à nouveau, c’est-à-dire un retour à la normale pour les compagnies aériennes, l’hôtellerie, la restauration, les lieux culturels. Avec une incertitude sur la capacité économique de ces logisticiens clefs de l’industrie du tourisme à résister et à rester vivants. (…)
Cette situation sanitaire grave devrait vraisemblablement perdurer jusqu’à l’automne 2021. (…) Le secteur pourrait connaître une transformation en deux phases.
Une reprise intermédiaire « dégradée »
Dans un premier temps – jusqu’au début 2021, voire jusqu’au printemps 2021 -, il faut imaginer une reprise intermédiaire « dégradée » au sein des pays qui seront sortis (ou pratiquement) de la crise.
(…) Les personnes reconnues non porteuses du virus, pourraient, elles aussi, être autorisées à voyager, mais la période de non détection de l’infection (a priori quelques jours) rend cette hypothèse plus fragile et nécessite une logistique compliquée.
Vers la mise en place de voyages bilatéraux
Un autre scénario complémentaire est possible dans ce redémarrage intermédiaire de l’activité : la mise en place de voyages bilatéraux entre deux pays ou un groupe de pays qui auraient éradiqué le virus et resteraient fermés au reste du monde.
Imaginons, par exemple, des voyages uniquement entre la France, l’Italie et l’Allemagne. (…)
(…) Ce scénario reste plus fragile que celui basé sur l’immunité étant donné la difficulté d’assurer l’éradication à 100 % du virus. En revanche, les voyages au sein d’un même pays, à huis clos, devraient reprendre de façon importante durant cette phase. (…)
(…) Cette terrible épreuve du COVID-19 n’emportera pas notre envie de voyager. (…)
(…) À quoi ressembleront les voyages dans 3 ou 5 ans ? Ne rêvons pas trop : le tourisme de masse n’est pas en voie d’extinction car les consommateurs le plébiscitent.
(…) Même si le marché se rétrécit pendant quelques années, les modifications des habitudes de voyage ne viendront pas naturellement des
voyageurs (…) La grande métamorphose du voyage viendra de la politique.
Si d’un côté la crise va générer des replis nationalistes à travers le monde, elle va également nourrir la prise de conscience écologique entamée avant l’épidémie. (…)
(…) Le confinement de la moitié de la population mondiale durant cette longue période est aussi l’occasion d’une prise de conscience écologiste collective qui aura des répercussions dans les urnes du monde entier.
Source: TourMag